À retenir : Votre IMC ne dit pas tout sur votre santé. Dans cet article, vous découvrirez pourquoi cet indicateur est à la fois utile et limité, et comment l'interpréter correctement selon votre situation personnelle.
L'Indice de Masse Corporelle (IMC) est partout : chez votre médecin, dans les magazines santé, sur les applications de fitness. Mais savez-vous vraiment ce qu'il signifie ? Et surtout, savez-vous que cet indicateur tant utilisé a des limites que peu de professionnels prennent le temps d'expliquer ?
Qu'est-ce que l'IMC et comment le calculer ?
L'IMC (Indice de Masse Corporelle) est une mesure simple qui évalue la corpulence d'une personne en fonction de sa taille et de son poids. La formule est la suivante :
IMC = Poids (kg) / (Taille (m) × Taille (m))
Par exemple, pour une personne de 1,70 m pesant 68 kg :
68 / (1,70 × 1,70) = 23,5
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les valeurs de référence sont :
- Moins de 18,5 : Insuffisance pondérale
- 18,5 à 24,9 : Poids normal
- 25 à 29,9 : Surpoids
- 30 et plus : Obésité
Les 5 limites de l'IMC que personne ne vous dit
1. Il ne distingue pas la masse grasse de la masse musculaire
Un bodybuilder et une personne sédentaire peuvent avoir le même IMC alors que leur composition corporelle est radicalement différente. L'IMC ne fait pas la différence entre le muscle et la graisse.
2. Il ne tient pas compte de la répartition des graisses
La graisse abdominale (visérale) est bien plus dangereuse pour la santé que la graisse sous-cutanée. Deux personnes avec le même IMC peuvent avoir des risques santé très différents selon où se situe leur graisse.
3. Il n'est pas adapté aux personnes âgées
Avec l'âge, on perd naturellement de la masse musculaire. Un IMC légèrement supérieur à la normale peut en fait être protecteur chez les seniors.
4. Il ne considère pas le sexe ni l'origine ethnique
Les femmes ont naturellement plus de masse grasse que les hommes. De plus, certaines ethnies ont des risques santé accrus à des IMC plus bas.
5. Il ignore complètement votre mode de vie
Une personne avec un IMC "normal" mais qui fume, ne fait pas d'exercice et mange mal peut être en moins bonne santé qu'une personne avec un IMC en surpoids mais active et avec une alimentation équilibrée.
5 astuces pour améliorer votre IMC (et votre santé)
1. Bougez plus, sans forcément "faire du sport"
Marcher 30 minutes par jour, prendre les escaliers, jardiner... Ces activités simples peuvent faire une grande différence sur le long terme.
2. Privilégiez les aliments non transformés
Les fruits, légumes, céréales complètes et protéines maigres devraient constituer la base de votre alimentation.
3. Dormez suffisamment
Le manque de sommeil perturbe les hormones qui régulent l'appétit et peut conduire à une prise de poids.
4. Gérez votre stress
Le stress chronique augmente le cortisol, une hormone qui favorise le stockage des graisses abdominales.
5. Consultez un professionnel pour un avis personnalisé
Un nutritionniste ou un médecin du sport peut vous aider à établir un plan adapté à votre situation.
Le saviez-vous ? Perdre seulement 5 à 10% de son poids (si on est en surpoids) peut déjà considérablement améliorer les marqueurs de santé comme la tension artérielle ou la glycémie.
Quand faut-il vraiment s'inquiéter de son IMC ?
Si votre IMC se situe dans la catégorie "obésité" (30 ou plus), il est recommandé de consulter un professionnel de santé. De même, un IMC très bas (moins de 16) nécessite une attention médicale.
Mais surtout, au-delà du chiffre, ce sont vos habitudes de vie et comment vous vous sentez qui comptent le plus. Si vous avez des symptômes comme un essoufflement anormal, des douleurs articulaires ou une fatigue persistante, consultez votre médecin quel que soit votre IMC.